Guide des droits et des démarches administratives
Comment faire pour embaucher un salarié étranger ?Question-réponse
L'employeur qui souhaite embaucher un étranger doit vérifier s'il a le droit de travailler en France. L'étranger doit avoir une autorisation de travail ou être originaire d'un pays pour lesquels l'autorisation de travail n'est pas obligatoire (Espace économique européen, Suisse, Monaco, Andorre, Saint-Marin).
Cas général
Avant d'embaucher un étranger, l'employeur doit vérifier si le candidat a le droit de travailler en France.
L'employeur doit ensuite suivre les formalités d'embauche habituelles.
Quand le salarié n'a jamais été immatriculé en France, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation auprès de la CPAM (ou de la MSA pour un salarié agricole).
À savoir
l'autorisation de travail peut être limitée à certaines activités professionnelles ou zones géographiques. L'autorisation délivrée en France métropolitaine ne donne des droits qu'en métropole.Pour travailler en France, un salarié étranger doit avoir une autorisation de travail.
Cependant, certains étrangers peuvent être dispensés en fonction de leur statut ou de la durée de leur mission.
L'étranger peut être embauché s'il détient une autorisation de travail valable pour l'emploi qu'il va occuper quel que soit le type de contrat.
L'étranger ne peut pas obtenir de première autorisation de travail d'un étranger salarié en France pour un contrat visant à favoriser l'emploi (contrat d'apprentissage, contrat parcours emploi compétence, contrat de professionnalisation).
Cependant, le mineur pris en charge par l'Ase avant 16 ans peut obtenir cette autorisation pour une première demande s'il conclut un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation.
Lorsque l'autorisation de travail est accordée, l'employeur doit payer une taxe dont le montant est fixé en fonction du niveau de rémunération du travailleur étranger.
Le montant de la taxe varie selon le salaire mensuel brut versé :
Montant du salaire mensuel brut |
Montant de la taxe |
---|---|
Inférieur ou égal à 1 645,58 € (Smic) |
74 € |
Entre 1 645,58 € et 2 468,38 € |
210 € |
Supérieur à 2 468,38 € |
300 € |
Le montant de la taxe varie selon le salaire mensuel brut versé :
Montant du salaire |
Montant de la taxe |
---|---|
Inférieur à 4 113,96 € |
55 % du salaire mensuel brut |
Supérieur ou égal à 4 113,96 € |
2 262,68 € |
L'employeur doit payer la taxe dans les 3 mois suivant la délivrance :
-
Des documents exigés lors de la 1re entrée en France du travailleur ou du salarié détaché
-
De l'autorisation de travail de la 1re admission au séjour en tant que salarié
L'employeur paye la taxe à l'Ofii qui lui envoie un avis de paiement. La taxe doit être payée dès réception de l'avis et ce, même si le salarié n'est pas encore arrivé sur le territoire français.
À noter
cette taxe ne s'applique pas aux ressortissants européens, puisqu'ils bénéficient d'une liberté de circulation et d'établissement en France.En complément de la DPAE, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation en ligne sur le site de l'Assurance maladie.
Situation |
Amende (montant fixe) |
Peine de prison (peine fixe cumulée avec l'amende) |
---|---|---|
Fraude ou fausse déclaration pour obtention ou tentative d'obtention d'un titre de séjour |
3 000 € |
1 an |
Embaucher ou conserver en toute connaissance de cause à son service un étranger sans titre de séjour |
15 000 € par étranger concerné |
5 ans |
Embaucher ou conserver en toute connaissance de cause à son service un étranger sans titre de séjour en bande organisée |
100 000 € par étranger concerné |
10 ans |
Avoir recours en toute connaissance de cause directement ou indirectement, aux services d'un employeur d'un étranger non autorisé à travailler |
15 000 € par étranger concerné |
5 ans |
À savoir
des sanctions complémentaires peuvent également être appliquées (confiscation des biens, interdiction de territoire, interdiction d'exercer, contributions supplémentaires, ...).Ressortissant de l'Espace économique européen (EEE)
Pour travailler en France, un ressortissant de l'Espace économique européen n'a pas besoin d'autorisation de travail.
L'employeur qui souhaite embaucher un ressortissant de l'un de ces pays doit respecter les formalités d'embauche habituelles.
Quand le salarié n'a jamais été immatriculé en France, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation auprès de la CPAM (ou de la MSA pour un salarié agricole).
En complément de la DPAE, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation en ligne sur le site de l'Assurance maladie.
Suisse, Monaco, Andorre ou Saint-Marin
La France a conclu des accords avec la Suisse, Monaco, Andorre et Saint-Marin.
Pour travailler en France, un Suisse, un Monégasque, un Andorran ou un Saint-Marinais n'a pas besoin d'autorisation de travail.
L'employeur qui souhaite embaucher un ressortissant de l'un de ces pays doit respecter les formalités d'embauche habituelles.
Quand le salarié n'a jamais été immatriculé en France, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation auprès de la CPAM (ou de la MSA pour un salarié agricole).
En complément de la DPAE, l'employeur doit faire une demande d'immatriculation en ligne sur le site de l'Assurance maladie.
les algériens, les britannique et les ressortissants d'un pays ayant conclu un accord bilatéral avec la France sont soumis à des règles particulières.
Voir aussi
- Autorisation de travail d'un étranger salarié en France
- Passeport talent : carte de séjour pluriannuelle d'un étranger en France
- Carte de séjour - Recherche d'emploi/création d'entreprise
- Immatriculation à la Sécurité sociale pour un salarié qui arrive en France
- Procédure et formalités d'embauche d'un salarié
Question ? Réponse !
Services en ligne et formulaires
Pour en savoir plus
- Portail du gouvernement sur la préparation au Brexit Premier ministre
Références
-
Code du travail : article R5221-1 à R5221-7
Autorisation de travail -
Code du travail : articles R5221-41 à R5221-46
Procédure d'authentification du titre de séjour -
Code du travail : articles L8256-1 à L8256-8
Sanctions -
Code du travail : articles L5224-1 à L5224-4
Peines complémentaires -
Code du travail : articles L8253-1 à L8253-7
Contribution spéciale -
Code du travail : article R5221-3
Liste des documents valant autorisation de travail -
Code du travail : articles R5221-17 à R5221-22
Accessibilité aux contrats d'apprentissage et de professionnalisation aux mineurs pris en charge par l'aide sociale à l'enfance -
Code du travail : articles R1221-1 et R1221-2
Immatriculation du salarié -
Code du travail : articles D1221-23 à D1221-27
Contenu du registre unique du personnel -
Code du travail : article L5221-8
Dispense de vérification pour les demandeurs d'emplois -
Code du travail : article L5221-9
Déclaration nominative concernant les étudiants - Code du travail : article D5221-21-1
- Arrêté du 1er avril 2021 fixant la liste des pièces à fournir pour obtenir une autorisation de travail
- Arrêté du 1er avril 2021 relatif à la délivrance, sans opposition de la situation de l'emploi, des autorisations de travail aux étrangers non européens